Ceci n’est pas un joli dessin…

Laisser la place à l’inattendu

Je ne conçois pas la facilitation graphique comme une illustration pour faire joli, ni comme une œuvre d’art. Pourtant il s’agit bien d’un art qui demande un certain lâcher-prise. Le dessin ou la fresque qui résulte d’une facilitation visuelle est l’expression vivante et vibrante d’un processus de transformation et de création se traduisant par des questions, des ressentis, des interconnexions, des symboles et des visions. Ces captures mettent en forme un mouvement qui est de l’ordre du vivant : ni parfait, ni complètement maîtrisé. Le but n’est donc pas de faire un joli dessin, mais d’accompagner et de mettre en lumière la vitalité et la créativité comme elles se présentent. La beauté résulte de l’énergie qui y est traduite.

Quand je dessine, je suis debout et en mouvement. L’écoute active et sensorielle que j’ai développé dans ma pratique de coach* me permet de saisir les intonations, émotions et moments marquants que je traduis de façon imagée. Les mots prennent ainsi une consistance toute particulière et participent au schéma global. Je note en particulier les paroles spontanées. Car ces instantanés ont souvent davantage d’impact et de saveur que le discours rationnel ou consensuel. C’est là que se trouve la sève des élans et idées qui ont de la valeur.

*J’ai été formée à la psychosynthèse, une pratique qui permet d’être, d’interagir et d’influer sur le monde, fondée par Roberto Assagioli qui se définissait lui-même comme un co-créateur : “La psychosynthèse est une déclaration d’interdépendance”. Le but de la psychosythèse est de remettre l’homme et la collectivité dans le chemin de son évolution et accomplissement. La psychosynthèse en quelques mots ici.


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