Les notes dessinées sont davantage parlantes. Plutôt que d’écrire comme à mon habitude, j’ai décidé de capter les images et les mots pour en donner une représentation visuelle en guise de compte-rendu.
Les exemples ci-dessous illustrent la réunion expérimentale à laquelle j’ai participé et qui explore les différentes formes de pensée pour initier un échange ouvert au sein d’une communauté de recherche et de pratique. L’échange commence par un état des lieux des différentes formes de pensée : pensée hystérique, pensée critique et pensée créative, chacune ayant ses points positifs et négatifs. La pensée complexe, fluide et vivante, quant à elle évolue en relation avec le contexte : elle permet de penser avec les autres. Comme lors d’un bon repas partagé, c’est la notion de moment présent et de plaisir qui priment. La pensée devient création partagée de l’instant.
D’après les principes énoncés par Michel Sasseville, dans son livre La pratique de la philosophie avec les enfants, les différents rôles sont distribués pour animer la discussion ouverte : le président donne la parole et gère le temps, les reformulateurs posent des questions contextuelles, le synthétiseur restitue l’essentiel et les discutants discutent, prenant en comptent les questions et remarques. La parole s’appuie sur le ressenti. Plutôt que d’être dans une discussion d’objet à objet, chacun redevient sujet participant à un ensemble. Comme dans une chorale, les différentes voix participent à une création, plus grande que l’ensemble de ses parties.
L’exploration de la pensée complexe continue avec la recherche qualitative qui se fonde sur une création permanente d’instant en instant – into the flow – et le jeu de questions ouvertes chères à Socrate, un peu comme dans une méditation réflexive où l’on fait corps avec les sensations, sentiments et images qui émergent, créant une ouverture.
