Le penseur visuel est un être au fonctionnement particulier : il se distingue par une pensée en images qui lui permet de percevoir et de comprendre le monde. Sans ce filtre ou traducteur optique, le penseur visuel n’a pas vraiment accès aux expériences, quelles soient internes ou externes. Mais la nécessité de comprendre visuellement aide aussi à clarifier et se révèle une merveilleuse qualité pour donner du sens et toucher le cœur des problématiques. Quel que soit votre profil, la pensée en images peut enrichir votre quotidien : laissez-vous guider par vos ressentis, impressions sensorielles et élaborations singulières.
Logique associative
Au lieu d’une logique déductive et linéaire, penser visuellement obéit avant tout à une logique associative. Cela signifie assortir systématiquement au mot une image. Ainsi, pour se représenter l’idée de “froid”, le penseur visuel voit dans sa tête une glace, un flocon de neige ou encore une peau hérissée. Il a besoin d’une image issue de sa banque de données personnelles pour rendre tangible et vivre le mot ou concept. La cascade d’associations servant à élaborer les différents aspects d’une idées conduit alors à la construction d’une vision.
Le concept doit être vécu
Le penseur visuel a besoin d’éprouver et de vivre l’idée ou l’événement : sans ressenti, l’expérience ne peut faire sens. Par le biais des images, le penseur visuel imprime une connaissance qui lui est propre et lui permet de dialoguer avec la réalité extérieure. Il a besoin de voir, puis de traduire en mots les images qu’il a dans sa tête pour se dire et dire le monde. Il décrit ainsi la vision d’une globalité telle qu’elle se présente à lui, de façon directe et franche, sans faux-semblants ni jugements préfabriqués.
Référentiel personnel
Alors que la pensée verbale se comporte comme un langage linéaire soumis au temps, dont les mots font appel à un référentiel commun quelque peu prémâché, le penseur visuel fonctionne avec ses propres référentiels avant tout optiques : une idée se présente d’abord en images, issues d’un inconscient singulier. Pour qu’un contenu fasse sens, c’est dans son catalogue personnel que le penseur visuel cherche des symboles ou métaphores visuelles et la possibilité d’assembler des éléments déjà préexistants de façon originale. Son cerveau se réjouit et bouillonne à l’idée de créer des associations inattendues.
Faire sens
La pensée visuelle voit des données sensorielles brutes qu’elle doit relier entre elles pour faire sens. Rien ne s’inscrit sans avoir au préalable constituer dans sa tête une représentation imagée, en manipulant des symboles selon une logique séquentielle ou organique. Parce que le détail prévaut sur le contexte, le penseur visuel doit dessiner le tout, formé par l’ensemble de ses parties, pour le comprendre et le rendre lisible. Il tisse ainsi des liens entre les différentes images pour donner à voir tout ce qui compose une réalité. En manipulant chaque détail, il aide à faire ressortir le sens et l’essence des choses.
L’intuition aux commandes
Contrairement à la pensée linguistique ou verbale, la pensée visuelle arrive de façon intuitive à une conclusion. L’intuition est une forme de connaissance intime et immédiate, fondée sur le ressenti, qui agit comme un raccourci de la pensée. Fulgurance de l’instant, fondée sur le principe de la résonance, elle repose sur l’écoute des sensations, émotions, pensées et des effets miroirs qui font signe.
Vers une pensée organique
Avec les images, la pensée se fait organique, vivante, intrépide et originale. Elle nécessite une écoute et une attention à ce qui fait signe, un esprit joueur qui cherche à débusquer des associations inattendues pour ouvrir élargir les horizons, une humilité et un lâcher-prise qui délaissent jugements, mascarade et contrôle. Le monde à venir peut se construire sur des résonances, à partir de la mise en images et du jeu des formes, donnant vie à une pensée singulière parce que intuitive, poétique et esthétique.
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