L’optimisme et la marge, deux valeurs sûres

 

L’optimisme nourrit la motivation et encourage l’action ou l’envie d’entreprendre. Cette énergie positive (à ne pas confondre avec une indolence béate et passive ou une fuite des réalités) permet de surmonter les obstacles et pollutions mentales : le découragement, l’immobilisme, le c’est-comme-ça et l’à-quoi-bon. L’optimisme est une énergie créatrice d’opportunités. Ainsi la fresque qui émerge d’une facilitation graphique capte et traduit cette énergie par les associations, les images et les couleurs. Pour les participants, la fresque devient le miroir d’un potentiel émergeant, qui réactive la joie et la fierté, le sentiment de pouvoir agir et d’être partie prenante d’un mouvement.

La marge est une véritable ressource de transformation (lire La différence est un atout) : par la distance et la vision extérieure, elle apporte vigilance et curiosité pour polliniser et hybrider les idées. J’ai souvent été à la marge, quand je travaillais en free-lance pour des agences de communication et aujourd’hui encore lorsque je retranscris visuellement une réunion sur une fresque. Ma posture en retrait permet de capter les convergences et dissonances, les idées marquantes ou métaphores inspirantes. Le principe de l’intelligence collective est de faire appel à toutes les intelligences, mélangeant les genres et les expertises, les thinkers et doers, chacun apportant sa vision, ses idées et intuitions pour affiner la vision, les réflexions et process.

Optimisme et valorisation de la marge permettent de croire en la valeur de cette histoire : dans le film “Working Girl”, le grand patron raconte qu’un camion s’est retrouvé coincé dans un tunnel, le chauffeur n’ayant pas fait attention à la hauteur maximale permise. Pendant des heures, des adultes et experts ont tergiversé pour essayer de faire sortir le camion du tunnel, en vain. Une petite fille qui attendait dans une voiture bloquée par le camion s’est approchée du groupe d’hommes qui discutait avec le chauffeur et leur a suggéré ceci (et peut-être l’avez-vous deviné !) : en dégonflant légèrement les pneus du camion, la hauteur de celui-ci diminuerait suffisamment pour sortir du tunnel et désengorger la route. La solution fut adoptée et le camion a pu être dégagé.

L’intelligence collective correspond à une volonté habile : peu importe qui a l’idée, ce qui compte c’est d’aboutir à une proposition qui fonctionne. L’Institute for the future (IFTF) a listé les dix compétences qui seront nécessaires dans les années à venir. Voici ma sélection pour alimenter le feu de l’intelligence collective et aller toujours plus loin :

  • Sense-making : capacité à déterminer le sens profond de ce qui est exprimé (différencier les homonymes, par exemple).
  • Social intelligence : capacité à se connecter aux autres d’une façon profonde et directe, à comprendre les réactions des autres et à stimuler des interactions.
  • Novel & adaptative thinking : capacité à penser et à arriver à des solutions et des réponses au-delà de ce qui est appris par cœur ou basé sur des règles.
  • Cross-cultural competency : capacité à travailler dans différents milieux culturels.
  • Transdisciplinarity : capacité à comprendre des concepts venant de diverses disciplines.
  • Cognitive load management : capacité à filtrer l’information par importance et à comprendre comment maximiser le fonctionnement cognitif en utilisant une variété d’outils et de techniques.
  • Virtual collaboration : capacité à travailler de façon productive, à mener une mission et à montrer sa présence comme un membre d’une équipe virtuelle.

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