Le titre est à lui seul un poème : qu’est-ce que l’amour, l’amitié ? Dialogue philosophique sur le miroir tendu par l’autre. L’amour comme épreuve de l’autre qui nous éloigne de l’égo. La vérité se manifeste dans une assurance venue d’ailleurs : dans le lieu de l’autre, il n’y a pas de maîtrise possible. S’autoriser à aimer et autoriser l’autre à nous aimer. L’amour est brûlant comme le soleil, comme celle/celui qui nous désire et vient nous décentrer à travers la rencontre de notre propre désir, celui d’une aventure dans laquelle nous allons pouvoir nous perdre. L’amour accepte l’autre tel qu’il est, sans jugement et sans vouloir le changer.
J’avoue : temps de jachère pour moi-même et mon blog. Il y a sept ans, je prenais six mois sabbatiques pour mettre en œuvre ma transition professionnelle et m’installer en tant que coach. Sept ans plus tard, pas question de me mettre au repos total, le travail s’enchaînant joyeusement, alors je prends le temps de laisser en veilleuse mon travail d’écriture, d’observer les notes prendre forme dans ma tête et finir noyées dans un silence immobile comme une mer d’huile. Comme la terre en jachère, je laboure dans l’ombre, travail intérieur intense qui ne peut s’exposer. Car il faut le savoir, la jachère, travail de labour destiné à nettoyer le sol, ensuite à le préparer pour être semé en automne, cette soi-disant terre au repos est en réalité intensément travaillée ! Jachérer, c’est labourer plusieurs fois, chaque labour ramenant à la surface des graines de mauvaises herbes qui germent, le labour suivant détruisant ces mauvaises herbes. Un labeur de nettoyage, purification, simplification, pour revenir à l’essentiel, une liberté retrouvée, l’essence même de mon travail !
Au cri de : “Silence, ça pousse !”, le gel des terres annonce une croissance et créativité renouvelée. C’est souvent dans le rien faire et le lâcher-prise qu’émergent les inspirations et décisions fertiles.
A writer told me: “I didn’t get anything done today”.
Answer: “Try to do nothing. The best way to have only good days is to not *aim at* getting anything done. Actually almost everything I’ve written that has survived was written when I didn’t *try to* get anything done”.
Les bons mots de Nassim Nicholas Taieb. Un écrivain m’a dit : « Je n’ai rien fait aujourd’hui ». Réponse : « Essaie donc de ne rien faire. Le meilleur moyen pour n’avoir que des journées satisfaisantes est de ne pas avoir d’objectif à atteindre. En réalité, tout ce que j’ai écrit et qui a survécu a été écrit quand je n’essayais pas de faire ou réussir quoi que ce soit. »
Mes trois livres rouges
Pour accompagner le silence et le temps de jachère, trois livres viennent en tête de gondole, à découvrir ou à relire.
Seuls, éloge de la rencontre • Marc Alpozzo
Le titre est à lui seul un poème : qu’est-ce que l’amour, l’amitié ? Dialogue philosophique sur le miroir tendu par l’autre. L’amour comme épreuve de l’autre qui nous éloigne de l’égo. La vérité se manifeste dans une assurance venue d’ailleurs : dans le lieu de l’autre, il n’y a pas de maîtrise possible. S’autoriser à aimer et autoriser l’autre à nous aimer. L’amour est brûlant comme le soleil, comme celle/celui qui nous désire et vient nous décentrer à travers la rencontre de notre propre désir, celui d’une aventure dans laquelle nous allons pouvoir nous perdre. L’amour accepte l’autre tel qu’il est, sans jugement et sans vouloir le changer.
Mettre en pratique le pouvoir du moment présent : enseignements essentiels, méditations et exercices pour jouir d’une vie libérée • Eckhart Tolle
Livre qui a “habité” ma table de chevet pendant des années et que je retrouve avec un plaisir réaffirmé, parsemé de méditations et d’exercices pour vivre le moment présent en toute conscience. Ce véritable pouvoir à portée de main conduit à l’ouverture sur la vérité de soi et des autres.
Conseils d’une amie pour des temps difficiles, quand tout s’effondre • de Pema Chödrön
Célébrer l’impermanence : tout ce qui est ne sera plus, le début contient déjà la fin… En attendant, passer le temps de la meilleurs façon possible en savourant chaque instant, leçon, épreuve, libération… Renoncer à l’espoir (d’un moi, d’un autre ou d’un monde “meilleur”) adoucit et permet de faire face à ce qui est. Ne plus avoir besoin de fuir ou de se distraire pour accueillir l’inconfort… Alors quelque chose d’inattendu se produit !
Si vous ne connaissez pas la conférence de Stefan Sagmeister : The power of time off, prenez donc dix-huit minutes bien frappées pour visionner la vidéo, avant de vous plonger dans un silence bienfaiteur et savourer le moment présent. Un art à cultiver intensément.