De l’importance de lâcher le mental

Lâcher le mental
Le mental s’épuise à vouloir changer le réel en fabriquant des idéaux, croyances et certitudes, figeant ainsi le mouvement de la vie.

Le mental correspond au monde des pensées, un outil fabuleux pour fonctionner dans le monde, qui se construit sur vos croyances, jugements ou peurs. Toutes les expériences vécues ont été passées au crible, filtrées et classées comme bonnes ou mauvaises par le mental. Il se crée ainsi au fil du temps un schéma précis de ce que vous croyez être et de ce qui devrait être.

Le mental pense sans arrêt parce qu’il a besoin de combler le silence ou le vide que l’inconnu laisse entrevoir. Il s’épuise ainsi à vouloir changer le réel en fabriquant des idéaux, croyances et certitudes par une représentation de ce qui est, figeant le mouvement de la vie. Il résiste en voulant garder le contrôle : lâcher prise lui est très difficile.

La conscience carrée n’est pas l’ennemie du sentir. Elle est simplement un autre lieu de nous-même. Elle est d’un autre usage. La conscience carrée est très utile pour fabriquer des trains, des routes, des avions, des villes, des médicaments, des canapés, des systèmes increvables. Mais elle est ainsi faite qu’elle ne veut pas goûter, elle veut comprendre. Elle ne veut pas jouer, elle veut travailler. Elle ne veut pas l’inexprimable, elle veut des preuves. Elle ne veut pas être libre, elle veut être sûre. Elle doit être respectée, elle a des droits et des pouvoirs. Mais veille à ne pas lui laisser tous les droits, ni tous les pouvoirs. Veille à ce qu’une porte reste toujours ouverte dans un coin de ta conscience carrée. Il faut que tu puisses sortir dans le jardin. C’est là qu’on se retrouvera quand tu auras envie de compagnie. Dans le jardin.

Luis Ansa

Dans le jardin, il y a l’expérience authentique de qui vous êtes ici et maintenant. Ressentir permet de revenir dans le moment présent et de contacter le besoin actuel. Car les réponses vous sont délivrées par votre corps (et non votre tête). La transformation se trouve au creux des sensations avec lesquelles vous pouvez renouer en faisant appel à la présence, la respiration, la méditation, la visualisation ou la danse célébrée par Dionysos : un état de lâcher-prise qui révèle l’être profond.


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